TMW et les partenaires du projet Microsol ont inauguré mercredi 20 novembre 2013 un prototype de petite centrale solaire thermodynamique produisant à la fois électricité, chauffage, eau potable, et destinée prioritairement à l’Afrique. TMW s’occupant de la partie Eau potable du process.

Baptisé MicroSol, cette installation, dont un exemplaire a été mis en fonctionnement sur le site du Commissariat à l’Energie Atomique (CEA) à Cadarache (Bouches-du-Rhône), vise à fournir de l’énergie sans émission de CO2 à des villages ou des petites industries situées en zone rurale et bien ensoleillées.

Chaque unité comprend quatre modules. Un circuit de 1.600 mètres carrés contenant 20 m3 d’eau est d’abord chauffé grâce à des capteurs thermiques solaires, permettant de porter la température à 180 degrés. Grâce à l’écart de température, un moteur à échangeur de chaleur produit de l’électricité.
Un troisième module utilise l’énergie pour accélérer la condensation de l’eau, permettant ainsi de la rendre potable. Enfin, un ordinateur permet de contrôler l’installation.

Un de ces équipements permet de produire 50 mégawattheures d’électricité par an, 2.000 litres d’eau pure par jour et 800 mégawattheures de chauffage (pour l’eau chaude par exemple).

Soit de quoi alimenter un village “jusqu’à” 1.000 personnes, même si la cible principale est d’alimenter des petites entreprises (tourisme, agro-alimentaire, textile…)

MicroSol devrait coûter au moins 300.000 euros (pour une durée de vie de 20 ans), ce qui nécessitera sans doute des alliances public-privé ou encore des subventions de l’aide au développement.

“Tous les pays à fort ensoleillement sont une cible potentielle” dans le monde, les cibles sont en priorité deux zones principales en Afrique: l’Afrique de l’Est (Kenya, Tanzanie, Grands Lacs…) et centrale (Nigéria, Cameroun, Centrafrique, RDC…)

La commercialisation de MicroSol est prévue pour 2015, avec le Kenya comme pilote dès 2014

Crédit photo : LESENECHAL / CEA